Evaluation de la qualité de l'air intérieur au regard d'un éventuel phénomène d'intrusion de vapeur : cas des anciennes usines à gaz - Ineris - Institut national de l'environnement industriel et des risques Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Environnement, Risques & Santé Année : 2012

Assessment of indoor air quality related to potential vapor intrusion : issues for former manufactured gas plants

Evaluation de la qualité de l'air intérieur au regard d'un éventuel phénomène d'intrusion de vapeur : cas des anciennes usines à gaz

Résumé

The indoor air quality of buildings on sites with soil or groundwater contaminated with volatile or semivolatile compounds can be degraded by potential vapor intrusion (VI) from these environmental media. For sites of former manufactured gas plants (MGP), the compounds that must be considered are BTEX (benzene, toluene, ethylbenzene, and xylenes), 8 of the 16 polycyclic aromatic hydrocarbons (PAHs) generally studied, and, to a lesser degree, phenol and hydrogen cyanide. Given the plausibility of VI and in accordance with current recommendations of the French Ministry of the Environment, measurements of indoor air quality (and outdoor air, for additional analyses) were conducted on two occasions during the winter and summer of 2010. These measurements simultaneously used multiple air sampling devices (Summa canisters, Gore modules, air pumps coupled to various matrices such as XAD2, silica gel, etc.). Phenol and hydrogen cyanide have not previously been quantified (limit of quantification between 0.12 and 2.00 micro g/m 3). BTEX and PAHs were found ubiquitously at concentrations on the order of 1 to 10 micro g/m 3 for BTEX and naphthalene and one to ten ng/m 3 for PAHs other than naphthalene) at all 14 MGP and both control sites, regardless of where onsite the air was sampled (office, basement or crawl space, or outdoors). These levels (the maximum considered) do not allow us to conclude that the indoor air is degraded according to the official French guidelines for managing potentially contaminated sites and soils. Thus, no excess health risk is expected for residents of these sites because of exposure to possible VI, which cannot be ruled out in view of the ubiquity of some compounds.
La qualité de l'air intérieur (QAI) de bâtiments sur des sites dont les sols et/ou les eaux souterraines sont pollués par des composés volatils ou semi-volatils peut être dégradée par d'éventuelles remontées de vapeurs en provenance de ces milieux environnementaux. Dans le cas des sites d'anciennes usines à gaz (AUG), les composés jugés concernés sont les BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène, xylènes), 8 des 16 hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) classiquement étudiés, ainsi que le phénol et l'acide cyanhydrique dans une moindre mesure. Face à la plausibilité du phénomène d'intrusion de vapeur (IV), et conformément aux actuelles recommandations du ministère de l'Écologie, des mesures de qualité de l'air intérieur - et extérieur, à des fins d'informations complémentaires - ont été réalisées sur un panel de 14 sites d'AUG reconvertis en sites tertiaires, à deux reprises (hiver/été 2010) et à l'aide de plusieurs dispositifs d'échantillonnage d'air en parallèle (Summa Canister, Gore Modules, pompes à air couplées à diverses matrices de type XAD2, gel de silice, etc.). Le phénol et l'acide cyanhydrique n'ont jamais été quantifiés (limites de quantification comprises entre 0,12 et 2,00 micro g/m 3). Les BTEX et les HAP ont été retrouvés de manière ubiquiste (de l'ordre du micro g/m 3 à la dizaine de micro g/m 3 pour les BTEX et le naphtalène, et du ng/m 3, voire dizaine de ng/m 3, pour les HAP autres que le naphtalène) sur les 14 sites d'étude et sur 2 sites " témoins ", quel que soit le lieu de prélèvement d'air (bureaux, sous-sol ou vide sanitaire, extérieur). Les teneurs (maximales considérées) ne permettent néanmoins pas d'affirmer que l'air intérieur est dégradé au sens de la méthodologie nationale de gestion des sites et sols potentiellement pollués. Ainsi, aucun excès de risque sanitaire lié à l'exposition à un éventuel phénomène d'intrusion de vapeur - ne pouvant être exclu par ailleurs, du fait du caractère ubiquiste de certains composés - n'est à prévoir pour les occupants des sites.
Fichier non déposé

Dates et versions

ineris-00963375 , version 1 (21-03-2014)

Identifiants

Citer

Antoine Rames, Gaëlle Guillossou, Sylvaine Ronga-Pezeret, Corinne Hulot. Evaluation de la qualité de l'air intérieur au regard d'un éventuel phénomène d'intrusion de vapeur : cas des anciennes usines à gaz. Environnement, Risques & Santé, 2012, 11 (2), pp.110-119. ⟨10.1684/ers.2012.0521⟩. ⟨ineris-00963375⟩

Collections

INERIS EDF
129 Consultations
0 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More