Etude de la mise en suspension de nanotubes de carbone par agitateur vortex
Résumé
La mise en suspension de poudres est un processus essentiel dans différents domaines : il permet d'étudier la physico-chimie de la phase " aérosol " d'une poudre donnée. Un tel système est indispensable pour mener des études toxicologiques par inhalation in vivo. Dans le domaine de la protection des personnes (travailleur, consommateur) et de l'environnement, il permet d'évaluer l'émissivité potentielle des poudres, et en conséquence d'adapter les mesures de protection. Différents systèmes de mise en suspension de poudres existent, basés par exemple sur la chute de poudre, ou sur un cylindre horizontal rotatif. Cependant, dans la majorité des cas, ces systèmes mettent en oeuvre une quantité importante de produit ; par ailleurs, ces appareils peuvent être relativement volumineux, et nécessiter une opération de nettoyage post-essai relativement longue voire complexe. Ces difficultés sont exacerbées dans le cas de poudres nanostructurées : en effet, les contraintes de sécurité sont beaucoup plus importantes. Nous rapportons ici les résultats d'une étude de mise en suspension de nanotubes de carbone par effet vortex. Dans la perspective d'études toxicologiques, la quantification de la masse de produit généré est une donnée fondamentale. Le système par effet vortex a par conséquent été couplé à un dispositif de caractérisation composé : - d'un échantillonnage sur filtre quartz afin de mesurer la masse totale d'aérosol généré par analyse du carbone total ; - d'un TEOM afin de connaitre en temps réel la masse d'aérosol et ainsi évaluer la stabilité temporelle de la concentration de l'aérosol généré ; - d'un prélèveur pour observation au Microscope Electronique à Transmission permettant une visualisation précise des particules générées. Les résultats mettent en évidence une relation entre la vitesse d'agitation et la quantité d'aérosol émis d'une part et la morphologie des particules d'autre part.