Outils bioanalytiques et démarche EDA pour la caractérisation de perturbateurs endocriniens dans les systèmes aquatiques
Abstract
Les perturbateurs endocriniens (PE) présents dans les milieux aquatiques représentent une très grande diversité de substances, tant du point des structures chimiques que de leurs modes d’actions biologiques. Cette diversité de molécules pose un réel défi en termes d’identification des causes de perturbations et de priorisation des molécules à surveiller. Dans ce contexte, de nouvelles stratégies dites bio-analytiques, combinant outils biologiques (bioessais in vitro et in vivo) et outils physico-chimiques (échantillonnage, fractionnement, analyses chimiques ciblées et non ciblées), sont déve-loppées. De par leur sensibilité, spécificité et praticité, ces approches trouvent maintenant leur appli-cation pour l’évaluation de la qualité chimique des milieux. L’objet de cette présentation est de présenter le principe de ces approches et leurs applications pour la détection de polluants organiques présents à l’état de trace dans le milieu aquatique. Nous focaliserons notre propos sur l’utilisation des tests cellulaires in vitro pour caractériser l’activité PE de substances chimiques et leur détection au sein d’échantillons complexes, comme des effluents de stations d’épuration ou des sédiments et des eaux de rivière. Dans un second temps, nous présente-rons l’apport de ces tests au sein d’une démarche de type EDA (Effect-directed Analysis) visant à fractionner le mélange pour isoler les molécules effectivement responsables des effets observés et ainsi faciliter leur identification chimique. Des résultats issus d’études de cas sur des sites différem-ment impactés illustreront l’utilité de la démarche pour la caractérisation et l’identification de (nou-velles) molécules PE dans le milieu.