Etat des lieux de la plateforme nationale de prévalidation des perturbateurs endocriniens - Ineris - Institut national de l'environnement industriel et des risques Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Etat des lieux de la plateforme nationale de prévalidation des perturbateurs endocriniens

Résumé

Pour l’élaboration de la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens, il a été envisagé un partenariat public privé pour organiser une validation des essais et méthodes par modélisation utilisables pour caractériser des propriétés de perturbation endocrinienne. De fait il y a un manque d’essais disponibles, notamment certains effets (ex : effets thyroïdiens, stéroidogénèse). Des outils sont à concevoir, d’autres à mettre au point, mais trop peu sont validés. En dépit du consensus sur l’approche partenariale, et le l’idée d’une « prévalidation », précédant (si nécessaire) et accélérant une validation par des instances internationales, les parties prenantes gardent des questions fortes en termes de gouvernance, de transparence, d’efficacité et de viabilité économique. De là une demande d’une étude de la faisabilité, à laquelle L’INERIS et ses partenaires travaillent. Des éléments sont déjà spécifiés. La plateforme n’inclut pas le développement amont (action recherche) et la plate forme ne doit pas effectuer une classification (action ANSES et ANSM). Trois fonctions principales sont donc identifiées. - Identifier des méthodes candidates « pertinentes » pour entrer dans le processus. - Réaliser et faire réaliser les essais circulaires appropriés. - Statuer sur le succès du processus pour une méthode et dans ce cas en faciliter la diffusion. Les équipements sont ceux des essais in vivo et in vitro, ainsi que ceux des analyses chimiques, et des travaux numériques. Ces derniers porteront les méthodes biomathématiques de la toxicologie, mais aussi le gestion d’une masse de données croissante données (imagerie à haute résolution , analyse à haut débit ). Une organisation centralisée est indispensable, mais tous les équipements ne seront pas forcément localisés dans un même lieu pour profiter des infrastructures existantes. Un réseau de laboratoires qualifiés (par exemple BPL) et rétribués au moins partiellement lors d’essais circulaires sera nécessaire. D’autres éléments retiennent l’attention. Des travaux sont souhaitables en amont (veille active sur l’état de l’art ; essais de « preuve du concept »), et en aval ( appui aux développeurs). L’analyse se centre aujourd’hui des points critiques comme la preuve de l’intérêt économique. La monétarisation est difficile car le financement à 100% d’une validation par un développeur ne peut être la règle dans la chaine de valeur actuelle. Ce sont plutôt les acteurs en fin de la chaine qui bénéficient de la disponibilité de méthodes : agences classant les substances, autorités qualifiant un milieu, « utilisateurs aval » qui ont besoin d’une sécurisation de l’innovation pour produire ou utiliser des substances nouvelles. Un autre bénéfice est de porter l’activité dusecteur des essais et méthodes : PME innovantes qui développent et appliquent des tests ; Start Up découlant de l’innovation dans les organismes publics de recherche ; prestataires. La gouvernance doit préciser les instances de décision, la confidentialité des données, et la gestion des intérêts. On distingue trois rôles : organisation matérielle et logistique ; décision scientifique (éligibilité d’une méthode à valider ; caractère probant des tests) ; pilotage économique. Les comparaisons internationales sont utiles. Ainsi l’Allemagne possède un institut capable de développer des méthodes et de programmer des validations (y.c. d’autrui), mais un système de financement séparé. Un financement de type fondation d’intérêt public serait une solution intéressante, en complément d’une participation des proposants de méthodes, pourvu que les parties prenantes y adhèrent, avec sans doute pilotage scientifique distinct pour légitimer les décisions (cf éligibilité ds méthodes). L’ancrage dans l’action européenne et internationale est en cours d’investigation. Les premiers contacts (OCDE, CEN, ECVAM) ont été positifs, ces instances voyant dans l’initiative française un moyen d’accélérer et d’alléger les processus internationaux. Des estimations de coût sont demandées sous deux hypothèses : utiliser les équipements existants des systèmes publics et privés français, financer les laboratoires qui participeraient à des essais, au moins partiellement. Sans surprise, l’aspect déterminant pour le coût de fonctionnement sera le nombre de méthodes candidates plausibles à une validation, c'est-à-dire assez matures pour entrer dans le processus et apportant de réelles informations supplémentaires par rapport à l’existant.
Fichier non déposé

Dates et versions

ineris-01852885 , version 1 (02-08-2018)

Identifiants

  • HAL Id : ineris-01852885 , version 1

Citer

Philippe Hubert. Etat des lieux de la plateforme nationale de prévalidation des perturbateurs endocriniens. Colloque Adebiotech / INERIS "Perturbateurs endocriniens : enjeux industriels, de santé et d'environnement", Jul 2014, Romainville, France. ⟨ineris-01852885⟩

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