Les inégalités environnementales au coeur des développements méthodologiques de l’INERIS
Abstract
Les dégradations de l’environnement sont très hétérogènes selon les territoires et ne touchent pas les individus de la même façon, engendrant des situations d’« inégalités environnementales ». Dans certaines zones géographiques, les populations apparaissent davantage exposées aux effets des pollutions de l’air, du sol ou de l’eau. Le second Plan National Santé Environnement inscrit parmi ses objectifs l’identification de ces « points noirs environnementaux », la réduction des expositions à ces pollutions et la protection de la santé des populations. Une cartographie des inégalités d’exposition sur un territoire établie seulement par l’utilisation directe de mesures environnementales ne répond pas à ces objectifs à cause de sérieuses limites méthodologiques. Ainsi, une juxtaposition des cartes de contamination des compartiments environnementaux isolés (air, eau ou sol) ne rend pas compte des interactions entre milieux ni, in fine, des contributions respectives des compartiments environnementaux au transfert d’un contaminant vers l’individu. De plus, l’évaluation des expositions à l’échelle d’un territoire requiert le croisement avec des données relatives à la population. Pour aller plus avant, les outils de l’évaluation de l’exposition et ceux de la modélisation multimédia (air/sol/eau/biosphère), interfacés dans un Système d’Information Géographique (SIG), constituent un ensemble particulièrement adapté. L’INERIS vise à les mettre en oeuvre dans une plateforme de modélisation intégrée « sources (émissions) - vecteurs (milieux, aliments) - cibles (populations) », à différentes échelles spatiales (globale, régionale et locale) et temporelles.
Domains
Health
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