Surveillance des composés azotés inorganiques au sein des observatoires nationaux de la qualité de l'air - Ineris - Institut national de l'environnement industriel et des risques Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2019

Surveillance des composés azotés inorganiques au sein des observatoires nationaux de la qualité de l'air

Résumé

L’observatoire MERA est la composante française du dispositif européen EMEP (European Monitoring and Evaluation Programme) de suivi sur le long terme de la pollution atmosphérique dans le cadre de la Convention de Genève sur la pollution transfrontière à longue distance (CLRTAP). Cet observatoire est actuellement constitué de 12 stations rurales non influencées localement pour une bonne représentativité régionale. Le programme de mesure porte sur la composition chimique des dépôts atmosphériques, des particules en suspension et des gaz traces réactifs. Véritable outil d’évaluation de l’évolution sur le long terme de la pollution de fond, l’observatoire MERA permet également de répondre au besoin du système de surveillance national s’agissant de la Directive 2008/50/CE (qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe). Il est par ailleurs régulièrement utilisé en tant que support expérimental pour différents projets de recherche nationaux et européens. L’observatoire CARA (« caractérisation chimique des particules ») a été mis en place plus récemment, en réponse au besoin de compréhension et d'information sur l'origine des épisodes de pollution particulaire mis en évidence par les pics de PM10 du printemps 2007. Cet observatoire repose sur l’analyse chimique de filtres collectés en plusieurs points du dispositif national. Ces prélèvements sont réalisés par les AASQA volontaires, principalement en PM10 et sur sites de fond urbain. Ils sont effectués de façon quasi-continue tout au long de l’année, mais ne sont analysés qu’en fonction de leur intérêt (« situations d’urgence », ou utilisation dans le cadre d’une étude ou d’un programme de recherche). Néanmoins, l’utilisation exclusive de prélèvements sur filtres ne permettant pas de bien répondre au besoin grandissant d’une détermination en temps quasi-réel de la composition chimique des PM, la mise en œuvre d’analyseurs automatiques dimensionnés pour la surveillance opérationnelle permet aujourd’hui de compléter ce dispositif à l’aide de mesures en temps réel. Ces deux observatoires sont financés par le Ministère en charge de l’écologie et coordonnés par le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) avec l’appui des Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA). Leur complémentarité permet d’apporter une vision globale de la nature des principaux polluants atmosphériques à l’échelle nationale, tant sur le long terme que lors des épisodes de pollution. Comme différents secteurs d’activité, le secteur agricole est responsable de l’émission de nombreux polluants et précurseurs de polluants notamment particulaires. L’agriculture se distingue notamment par d’importantes émissions d’ammoniac, le recensement officiel des émissions indiquant que près de 97% des émissions anthropiques de ce composé sont dues à l’agriculture (élevage et épandages d’engrais azotés) en France (CITEPA, 2015). L’ammoniac combiné à l’acide nitrique est à la source de la formation de particules secondaires (nitrate d’ammonium) dans l’atmosphère contribuant ainsi à la charge totale en particules ayant des impacts sur la santé et le climat, ainsi qu’aux dépôts atmosphériques azotés impactant les écosystèmes. Le nitrate d’ammonium est en effet un composé majeur des particules fines, en particulier lors des situations anticycloniques de fin d’hiver présentant des conditions idéales à l’accumulation des polluants dans les basses couches de l’atmosphère et à la réaction de formation du nitrate d’ammonium. Cette présentation permettra d’une part, de dresser un bilan de ces composantes atmosphériques observées sur MERA et CARA et, d’autres part, de présenter l’évolution la stratégie de surveillance pour une meilleure prise en compte de la source agricole.
Fichier non déposé

Dates et versions

ineris-03237713 , version 1 (26-05-2021)

Identifiants

  • HAL Id : ineris-03237713 , version 1

Citer

Stéphane Sauvage, Olivier Favez. Surveillance des composés azotés inorganiques au sein des observatoires nationaux de la qualité de l'air. Colloque INRA "Agriculture et qualité de l'air", Mar 2019, Paris, France. ⟨ineris-03237713⟩
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